Comme beaucoup d’émotions, le stress résulte d’une réaction biochimique produite par votre cerveau. S’il a permis à l’être humain de faire face au danger pendant des siècles, une exposition prolongée au stress peut causer de sérieux dégâts à votre corps. Je vous invite à faire un petit tour d’horizon de ces réactions et à découvrir comment la méditation peut pallier ce problème de la vie moderne.
Face à un danger imminent, les amygdales présentes dans notre cerveau déclenchent le processus physiologique réflexe qu’est le stress (le syndrome général d’adaptation). Ce réflexe prend la forme de 3 types de réactions : fuir, se battre ou rester tétanisé. Ces réflexes nous ont sauvé la vie pendant des millénaires, ils évitaient à nos ancêtres d’être tués par des animaux féroces, et aujourd’hui nous empêchent par exemple de nous faire écraser par une voiture que nous n’avions pas vu arriver. Dans ce sens, tout stress n’est pas mauvais en soi. Le problème qui se pose actuellement, c’est que devant le grand nombre de stimuli, même bénins, nous nous retrouvons dans un état de stress permanent plus ou moins intense. A notre époque, le stress est plus sophistiqué : peur d’être mal vu par son entourage, par son supérieur hiérarchique au travail, peur d’avoir oublié de payer le parcmètre… Mais son caractère chronique peut produire à terme de l’anxiété, de l’épuisement, du burn-out voire de la dépression.
Le stress déclenche entre autres la production de 2 hormones dans notre corps : l’adrénaline et le cortisol. Cela a différentes conséquences sur le corps : dilatation des pupilles, des vaisseaux et des bronches, dégradation des graisses et des sucres, accélération du rythme cardiaque et de la respiration, baisse de la fonction immunitaire, élévation de la pression artérielle… Ces différents effets sont utiles en cas de situation de grand danger, l’afflux de d’énergie et de sang dans les muscles permet en effet la fuite ou le combat. Mais toutes ces manifestations physiologiques épuisent le corps lorsque le stress devient chronique.
Le stress chronique peut en effet nuire au corps, au système cardiovasculaire par exemple, mais aussi à l’humeur et au sommeil. Une stimulation trop forte et prolongée nuit également au système immunitaire et digestif. Enfin, les dernières études sur l’épigénétique montrent que le stress chronique entraîne une dégradation des télomères dans le corps, c’est-à-dire dégrade les extrémités des chromosomes dans la chaîne ADN, ce qui entraîne une accélération du vieillissement et une réduction de l’espérance de vie.
La bonne nouvelle, c’est que la méditation peut vous aider à réduire votre stress et donc les conséquences néfastes associées.
Laissez passer les pensées en ne les prenant que pour ce qu’elles sont : des phénomènes mentaux, des productions du cerveau. Elles ne sont pas nous et elles ne sont pas la réalité, mais l’équivalent de nuages dans le ciel de notre conscience et tôt ou tard, elles passeront. Des études estiment à 60 000 le nombre de nos pensées quotidiennes. Combien d’entre elles se sont avérées utiles, opérantes, efficaces pour notre vie, nous ont permis de trouver du bonheur ? Combien ont été sources de solution ? Combien au contraire ont provoqué la peur, l’épuisement ? Combien nous ont fait voir la vie en noir, prévoir le pire alors que la réalité aura été toute autre ? Laissez donc passer ces pensées et, sans jugement, ramenez votre attention sur votre souffle, sur l’ici et le maintenant. Et respirez quelques minutes
Offrez-vous cette pause avant de réagir !