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Méditation et addiction

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La pratique de la méditation de pleine conscience, sur une période de deux mois, ouvre la voie vers l’abandon d’habitudes et d’addictions. Le regard affûté qu’elle permet de développer dans l’instant présent permet de travailler différemment avec les comportements d’addiction, qu’il s’agisse du rapport compulsif avec la nourriture, le tabac, l’alcool, le sexe ou le digital.

Se tourner, par exemple, vers la nourriture, pour compenser un état de stress est très commun. Manger un carré de chocolat est un moyen d’éprouver un réconfort passager au cœur d’un moment désagréable. Il en est de même avec une cigarette, un verre d’alcool, une drogue etc. Cette satisfaction momentanément éprouvée, correspond à un lâcher de dopamine dans le cerveau. Cela fait du bien mais c’est aussi un pas de plus dans le renforcement neuronale de l’accoutumance.

On parle d’une boucle d’habitude. Un stimulus me stress, inconsciemment j’ouvre le frigo ou le tiroir, en tire un dessert sucré ou une cigarette et donne à mon cerveau un mieux-être pour quelques secondes mais contribue en fait à développer mon accoutumance au sucre ou à la nicotine.

Les neurosciences ont prouvé que la pleine conscience favorise la prise de conscience des facteurs déclencheurs et des réactions automatisées en lien avec la consommation de substances quel qu’elles soient. Elle joue également sur les envies de consommer. À ce jour, les recherches scientifiques présentent des résultats encourageants allant dans le sens d’une diminution des envies de consommer ainsi que du risque de rechute.

Alors comment faire ?

L’idée est naturellement de se mettre à la méditation de pleine conscience en suivant un programme sur deux mois, du type MBSR tout en se faisant accompagner par un coach.

Sortir des automatismes et prendre du recul.

La pratique de la pleine conscience favorise la métacognition*. Le pratiquant prend progressivement davantage de recul, ce qui le sort du comportement habituel et conditionné. Le processus automatique d’apprentissage qui donne naissance à l’addiction est ainsi démantelé. Plutôt que de réagir automatiquement en consommant un verre d’alcool ou une tablette de chocolat face à un déclencheur, la personne peut prendre conscience de ce dernier et ensuite faire un choix en pleine conscience sur la manière dont elle souhaite y répondre efficacement et ainsi diminuer le risque de rechute.

Observer les choses telles qu’elles sont.

Méditer c’est faire face à ce qui est là, sous la forme basique de sensations, pensées et émotions, sans jugement et sans produire d’analyse, autrement dit sans produire davantage de pensées sur ce qui se passe en soi à l’instant. Juste le constat et l’expérience directe.

La pratique formelle de la méditation de pleine conscience permet à la longue d’adopter une posture équivalente aux situations de la vie quotidienne : à faire l’expérience du ressenti «tel qu’il est» tout en encourageant une attitude d’acceptation et de tolérance. Ainsi on apprend donc à «observer les choses telles qu’elles sont» et à «rester avec l’inconfort» lorsqu’il surgit, par exemple, sous la forme d’envies ou d’émotions pénibles.

Cette attitude implique de passer du rôle d’acteur à celui d’observateur et d’apprendre progressivement à tolérer différents états internes plutôt que de tenter de les supprimer, de les fuir ou encore d’y réagir automatiquement (par exemple, en consommant).

Développer une attitude de bienveillance et de compassion.

La pleine conscience invite à cultiver une attitude de bienveillance vis-à-vis de soi, souvent bien éloignée des états émotionnels négatifs et des jugements autocritiques présents chez les personnes souffrant d’addictions. Il s’agit de devenir pour soi-même le soutien que nous savons, ou pas, être pour l’autre…

*En psychologie, la métacognition est la « cognition sur la cognition » (le préfixe μετά signifiant « sur, à propos » en grec ancien). Autrement dit, la métacognition consiste à avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux, c’est-à-dire « observer sur ses propres pensées ».